Bogota jusqu’à Villavieja et le désert de TATACOA

Mise en route du corps avec nos bécanes

En l’espace de 2 jours nous passons de 2650 m à 350 m d’altitude, de 15 degrés avec pluie à 42 degrés sous un soleil ardent avec orages violents. Évidemment les organismes souffrent un peu........

Départ de Bogota 

Il nous faudra un peu de temps pour sortir de cette capitale de près de 8 millions d’habitants, mais ici les pistes cyclables sont nombreuses (350 km), d’ailleurs le dimanche matin certains grands axes sont fermés aux voitures et réservés aux vélos. Donc au bout de 23 km de pistes cyclables, jalonnés de multiples réparateurs de vélo, on arrive sur un décor verdoyant de prairies avec des centaines de vaches, quel contraste! Finalement cela aura été facile.

Nos premiers dénivelés ardus nous feront mettre pieds à terre! Mais les belles descentes sont là dans une végétation luxuriante, mimosas en fleurs, fougères arborescentes.

Ah oui, du mal la mise en route avec un porte bagage qu’il faut déjà réparé et Jeannine qui a oublié son casque quelque part sur le bord de la route!!!!

Fusagasuga

Nous prenons la panaméricaine pour rejoindre la vallée du Magdaléna à Girardot. Nous avons une belle voie très large pour rouler en sécurité. Belle et longue descente un peu dans le brouillard, passage dans des gorges où le Rio est gonflé des orages de la nuit.

On traverse le fleuve Magdaléna 

Ici on nous demande de rentrer les vélos dans le restaurant!

Dégustation de vin de palme 

Dès le premier jour nous goûtons à la pluie et la piste

Encore les vacances scolaires, toutes les places des villes ont conservé les nombreuses décorations de Noël 

Espinal

Belle pause déjeuner d’empanadas (chaussons à la viande, fromage ou légumes) sur une place magnifique où trônent des arbres remarquables plus que centenaires, de nombreuses statues également.

Des colombiens sont fiers de nous montrer qu’ils connaissent quelques endroits de la France.

Le banian

toutes ces belles sculptures sont anonymes

Guamo

Nous roulons sur la carrera 7 entre les deux cordillères orientale et centrale. De chaque côté de nous des étendues de rizières, des manguiers, cultures de maïs et bananiers.

Un son strident nous accompagne, couvrant le son des oiseaux aux mélodies plus douces, ce sont des « Chicharra » une sorte de cigale qui paraît-il annonce la pluie.

Uburu noir présent le long des routes accaparé par les carcasses

Pause rafraîchissante (35°) et voilà que la note est réglée par un couple assis à la table d’à-côté 
C’est l’accueil du pays

Natagaima

On prend soin de nous en permanence, en quittant notre hébergement ce matin, la dame nous prévient que cette portion de route est très dangereuse car deux voies et vallonnées, les véhicules certes peu nombreux roulent vite. On le constatera effectivement et les petites croix jalonnent la route. Nous avons malgré tout une bande cyclable très acceptable.

Les deux cordillères se rapprochent maintenant enserrant les rizières, les vaches dans les prairies, le fleuve Magdalena long de 1600 km.

Riz replanté, tassement avec les pieds nus

On ne l’a pas encore rencontré!

Plutôt originale cette couleur!

Prairie sur fond de cordillère centrale

Eglise de Natagaima et son intérieur

Musique omniprésente dans les rues au son de l’accordéon 

A quoi pense-t-il en savourant lentement son café?

Villavieja

Départ à 7h à cause de la grosse chaleur. Pendant 1h30 c’est la douche gratuite, il fait 15°. En cours de route on nous conseille de prendre la piste à partir de PATA. Avec les orages des jours précédents et la pluie de ce matin on appréhende un peu l’état de la piste. 

22 kilomètres de piste caillouteuse, sableuse, et boueuse, trois rivières à traverser, on en ressort complètement crottés, roues des vélos qu’il faut débloquer afin de pouvoir rouler... on arrive à 13h30 la température atteint 43°, contents d’être arrivés.

Village de PATA très fleuri

Ça devait être un passage à gué!

On prend un ferry pour traverser le fleuve Magdalena

Ça rappelle étrangement une case créole

On s’en douté un peu!

On entre dans la région dite désertique

Avec seulement des vaches

Le point culminant de cette piste où trône quelques menhirs et une statue de la vierge (non ce n’est pas moi!)

On se pose pour trois nuits à Villavieja afin de visiter le désert de Tatacoa. Nous avons beaucoup de chance après deux visites d’hôtels qui ne nous plaisent pas, un hôtelier nous indique une grande maison bleue en face, géniale il y a une douzaine de lits, donc nous prenons chacun une chambre. 

C’est le week-end et les propriétaires fêtent un anniversaire, en rentrant de notre première balade dans le désert on se voit offrir une grande assiette de grillades, pommes de terre, ainsi qu’une part de gâteaux. 

Wouah que nous sommes gâtés...

Désert de Tatacoa

Un désert dans un pays tropical me direz-vous ? En fait c’est une forêt tropicale sèche, les sommets des deux cordillères absorbent les pluies et l’humidité..... Quelques millions d’années après on arrive à ces magnifiques paysages sculptés par dame nature.

Aréna de Cusco appelé le désert rouge

On entre dans ce labyrinthe de roches très friables 

Contraste de la verdure, un vrai décor de film

Aréna les Hoyos - Désert gris

On prend le tuk-tuk pour aller sur cette région toute aussi spectaculaire avec ses formations aux formes différentes.

De jolis drapés!

Deuxième jour dans le désert

Tour de la vallée de Los Xilopalos

3 heures de balades dans la vallée aride, en empruntant un long canyon extrêmement étroit, un bon bain de pieds au passage. Région qui regroupe 7 variétés de cactus, des serpents, des araignées, des scorpions.

Visite d’une maison paysanne avec élevage de chèvres pour la vente et de moutons pour leur alimentation.

Un panneau solaire sert à faire fonctionner une pompe pour la récupération d’eau pour la lessive, etc...

Gros cailloux noirs, ce n’est pas une pierre volcanique mais un gros amas de sable très compacté recouvert de lichen, des morceaux de bois fossilisés...

Un long canyon qui nous protège du soleil brûlant 

Les fruits du cactus sont comestibles

Bois fossilisé 

Arbuste qui sert en médecine, à faire la lessive, les feuilles duveteuses de PH

Le côté gourmand 

La soupe qui accompagne tous les plats

On s’est fait surprendre par la dimension de la gaufre, une pour trois aurait suffi, on a chacun la sienne, y a plus qu’à....  la manger....

S’adapter..........

           

Étant abonné au fil d’Ariane, je reçois l’information que suite aux fortes variations climatiques (orages tous les jours puisque nous atteignons allègrement les 40 degrés) un pan de montage est tombé sur la panaméricaine, route principale pour quitter la Colombie et passer en Équateur). 

A peine lu le mail qu’un colombier de Natagaima nous ayant aperçus à vélo a dû nous chercher afin de nous prévenir, grâce à ses informations plus complètes nous continuerons sur MOCOA et traverser la cordillère en cherchant un pick-up car route étroite et sera surchargée. 

Popayan encore une fois est supprimé de l’itinéraire. La panaméricaine est fermée pour 3 à 4 mois nous dit-il.

Le hamac continue pour lui,

Nous, nous quittons le désert demain sur nos destriers toilettés et graissés...

On espère pédaler assez vite pour laisser ici les moustiques qui nous ont sournoisement attaqués.