Voilà enfin notre choix de tracé après maintes informations et réflexions. Bon en même temps nous n’avions pas vraiment beaucoup de possibilités puisque étant étrangers nous n’avons le passage frontière en Equateur uniquement à Ipiales.
Je vous rappelle, que la panaméricaine au sud de Popayan est fermée depuis le 13 de ce mois jusqu’à une date indéterminée pour raison de glissement d’un pan de montagne. La région sud est donc très isolée et partiellement approvisionnée par l’Equateur (pont aérien) et beaucoup de petits camions qui font MOCOA - PASTO par la route nommée « le trampoline du diable » appelée exagérément le trampoline de la mort.
San Agustin pour relier Mocoa prévu en trois jours finalement sera réalisé en deux jours, non pas que nous devenons super performants mais les petits hôtels sur « Google maps » sont inexistants, donc y a plus qu’à... pédaler et grimper, encore... et encore.......
Nous enchaînons deux grosses journées de montagne, la première se terminera pas une pluie d’orage et le soir tombant, la chance de trouver un accueil dans une maison de ferme, vaches, basse-cour, chiens, chats, tout le monde se promène en liberté dans la montagne alentour. Un accueil avec tisane bien chaude, une lessive de nos vêtements détrempés. La nuit a été bénéfique pour tous.
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L’art abonde dans les rues de San Agustin |
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Un bel escalier coloré pour un excellent exercice physique |
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Ses ruelles sont pendues |
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Le canyon du Rio Magdalena que nous quittons à San Agustin. Le fleuve prend sa source à 80 kms à l’ouest. |
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La tenue du paysan qui fait ses courses en ville |
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Des caféiers en fleurs, les cultures sont très souvent sur des pentes raides
| Petite récolte de grains de café en train de sécher |
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2270 m d’altitude, fatigués mais on prend le temps des photos avec l’armée en contrôle qui nous offre une bouteille d’eau |
On imagine que s’il y avait danger les militaires ne nous permettraient pas de continuer notre route vers le sud.
Nous sommes à 1700 m pour aller à Mocoa situé à 640 m il nous faut faire 1000 m d’ascension, histoire de se rappeler que nous sommes dans les Andes colombiennes.... ce sont les montagnes russes en permanence!
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Le décor est à la hauteur, canne à sucre rouge, arômes rouges près d’un plan d’eau, douceur de vivre |
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Ces arbres aux fleurs de couleur vive illuminent la végétation |
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40 degrés, on recherche les pauses « ombre » |
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Dans l’ensemble les camions nous respectent |
MOCOA où nous arrivons avec une journée d’avance. Ville qui a subi de grosses coulées de boue en 2017 faisant beaucoup de morts, quelques stigmates subsistent encore.
C’est aussi la porte d’entrée de la forêt amazonienne pour faire des balades.
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Fougère arborescente |
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Habitat de montagne |
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Habitat rudimentaire très fleuri |
La route de San Juan de Villalobos jusqu’à Mocoa c’est 75 kilomètres de bitume très abimé aux virages qui nous reçoivent avec de la terre, cailloux, trous, bien signalés avec des panneaux que nous ne connaissions pas mais on a très vite compris.
C’est d’ici Mocoa qu’il nous faut traverser la cordillère centrale pour arriver à Pasto. Route de montagne à fort dénivelé, encombré de petits camions (situation exceptionnelle) qui forment un long serpent qui grimpe avec prudence sur une piste de 75 km aux centaines de virages dont parfois les bordures sont effondrées, signalées par rubalise.
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Finalement, on a choisi notre moyen de locomotion ce ne sera pas le cheval mais un Toyota ! |
On s’enquiert d’un véhicule au terminal des transports, on trouve un Toyota 4X4, trajet en sens unique et demain nous sommes dans le bon sens, comme quoi le fait d’avoir une journée d’avance ...
Le trampoline du diable
150 km dont les premiers 75 sont totalement en piste étroite, sens unique, seules les voitures ou 4x4 peuvent doubler sur une distance très courte entre deux virages, ceux-ci sont très rapprochés. Le trajet estimé à 6 heures a été rallongé de 2 heures (attente au bout de 15 km) pour des raisons de panne d’un camion. Plus personne passe!!!!!
Pour avoir fait beaucoup de pistes népalaises, cette portion dite « dangereuse » reste malgré tout très « soft », pas de quoi en faire une montagne! Simplement la prudence est de mise.
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Pause encas, notre 4x4 et nos vélos sur le toit, l’endroit est sous haute protection |
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Sens unique heureusement ! |
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Un virage un peu emporté |
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Bloqués 2 heures durant, il fait frais, Jeannine, dont les virages ont brasé son estomac, prend l’air revêtue du poncho andin |
Levés à 3 h du mat pour cette journée de traversée de la cordillère, nous restons un jour à PASTO.
San Juan de Pasto
Grande ville de près de 600 000 habitants, située à 2500 m d’altitude sur les pentes du volcan Galetas.
De suite on ressent une ambiance festive flotter dans la ville.
Belle place, de nombreuses églises, une multitude de magasins modernes.
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Architecture coloniale |
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Rue pendue sur fond de volcan |
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Femme de la montagne andine qui égaie les rues |
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Cathédrale du Christ Roy |
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Son intérieur aux magnifiques vitraux |
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Eglise de San Juan de Pasto
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Son intérieur richement décoré |
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Eglise de Santiago
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Je m’arrête pour les églises, elles sont très nombreuses puisque Pasto était un centre religieux important à l’époque coloniale.
L’approvisionnement en carburants est difficile, de longues files d’attente pour faire le plein dès qu’une station est ouverte. Nous n’en avons pas besoin, sauf une petite bière de temps en temps à l’arrivée de notre journée vélo.
Sincèrement on a aimé cette ville et son ambiance, ses églises, et ses pâtisseries, une belle journée de récupération.
Pasto à Pedregal
Nous quittons très rapidement Pasto par la voie appelée « Panaméricaine » où nous rencontrons beaucoup de cyclistes car nous sommes samedi. Une longue ascension douce qui nous amène à 3200 m d’altitude, tout le dénivelé d’un coup! S’ensuit une longue descente magnifique dans une large vallée où coule le Rio Guaitara, notre regard porte loin vers les volcans, on en prend plein les yeux.
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Descente dans la vallée du Rio Guaitara |
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Volcans en vue |
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Terres agricoles, haricots, tomates, etc., sur fond de volcans |
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La montée est finie, vous remarquez que Jeannine a fini par trouver un casque! |
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Et moi des chaussures de ville pour pédaler, cuir fabrication colombienne |
Pedregal à Ipiales
Pause déjeuner, on avait prévu de s’arrêter ici mais que faire de tout l’après-midi dans un tout petit village et pas d’avancer possible à vélo pour demain.
Une camionnette est là sous nos yeux c’est un transport public qui peut prendre nos vélos, voilà une belle opportunité : nous faisons les 40 km avec 1500 m de grimpette sans intérêt géographique dans ce véhicule.
Ainsi nous pourrons visiter le sanctuaire de Las Lajas dimanche, jour des messes.
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François se dévoue pour surveiller les vélos dans la camionnette |
Le sanctuaire de Las Lajas
Situé à 7 km à l’est d’Ipiales, haut lieu de pèlerinage. Il est construit dans le canyon du Rio Guaitara.
Né suite à une apparition en 1754 : une amérindienne marche au fond du canyon avec sa fille sourde-muette lorsque une violente tempête survient. L’enfant se met à parler à la vue de la vierge Marie sur un rocher. Au retour à son village, personne ne veut croire à cette apparition. La jeune enfant meure, la femme retourne dans le canyon avec le corps, la vierge Marie redonne vie à l’enfant.
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Le canyon |
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Le long du chemin le « je vous salue Marie » est dans toutes les langues |
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L’amérindienne et sa fille |
Le premier édifice pour symboliser l’endroit était une hutte en toit de paille vers 1754, une église ensuite l’a remplacée, par la suite une troisième nettement plus importante qui d’ailleurs a servi de base pour ériger ce bijou architectural qu’est cette cathédrale réalisée en 1916 par un architecte colombien et un architecte équatorien.
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Vue dans le canyon, le Rio sous l’arche |
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La messe en continue le dimanche avec belle musique |
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Adossée à la roche |
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Une belle visite d’une demi-journée où l’on peut facilement se restaurer
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L’avantage d’une visite le dimanche, on peut ainsi s’imprégner de la ferveur religieuse qui amène les colombiens et les équatoriens par collectivos entiers. Nous sommes pratiquement les seuls touristes.
Un musée très intéressant à faire, avec de nombreuses poteries, urnes funéraires, bijoux de cérémonie datant des civilisations pré-colombiennes, l’histoire de la construction de la cathédrale « anti-sismique », ainsi que la légende de l’apparition.
oh super ce reportage!!! merci de nous faire partager votre voyage!! beaucoup d églises ttes plus belles avec les intérieurs richement décorés!! quand au paysage on est vraiment dépaysé!! et
RépondreSupprimerquand je vois ttes ces fleurs qui poussent en arbustes !!!! ne parlons même pas des bons pts plats!!!! mais les kms vont éliminer le trop plein de caloris!!!!
bravo a vous 3...... et bonne route pour la suite!! lisette Meyer
Merci Annie pour ce magnifique reportage de votre périple au cœur de la population locale. Et bravo pour tous ces kilomètres parcourus à vélo dans ces superbes paysages de montagne.(et pourtant j’en fait aussi). Je suis admirative, bonne continuation.Brigitte de Savoie
RépondreSupprimerToujours autant de plaisir à lire le récit.
RépondreSupprimerBises à toute l’équipe
merci Annie. c'est toujours un plaisir de te lire et de nous faire partager ton voyage.
RépondreSupprimeren effet ,les repas sont copieux tu nous fais salivé. a bientot pour la suite. Gilberte.
Merci Annie un très beau périple je me régale bonne continuation à vous trois
RépondreSupprimerBernadette PPL
Merci Annie pour ce beau reportage en photos et en récits très bien commentés
RépondreSupprimerBon vent à vous et bisous 😘
Magnifiques paysages, monuments et belle gastronomie locale. Bonne route en Équateur ! Biz GAUDRON Christèle
RépondreSupprimerMerci Annie c'est un régal de lire tes reportages.bonne continuation a bientôt pour la suite.Michele ppl
RépondreSupprimerMerci pour ses belles photos et de nous donne faim 😋 bisous à vous et bon courage ❤️🩹🥰
RépondreSupprimerDominique
SupprimerMerci encore pour ces magnifiques photographies, bonne continuation pour la découverte de ce nouveau pays sud sud-américain. Bisous.
RépondreSupprimerLaurent. Marie.
Merci Annie pour ce joli voyage , tes commentaires ,magnifiques photos et un aperçu de vos panoramas sans oublier des plats que vous pouvez savourer . Bonne route bises
RépondreSupprimerSuper intéressant Janine on te suit et tu nous régales Yves la découverte
SupprimerMerci pour ces commentaires et ces magnifiques photos. Nous voyageons avec vous mais sans faire d'efforts 😅 et sallivons devant les plats et pâtisseries sans prendre un gramme.😋.
RépondreSupprimerBravo a vous trois 👏💪. Et une bise à Jeannine en particulier 😘
J'ai oublié de signer : Eric et Sandrine
RépondreSupprimerVraiment super. Bonne continuation à vous trois.
RépondreSupprimerBonjour à vous trois
RépondreSupprimerMagnifique voyage
Bon courage
Norbert PPL
Encore de quoi me faire rêver dans mon Berry gris, froid et humide… mais le 18 et 19/02 nous participerons au célèbre « Bourges- Sancerre » à pied, organisé par le CTB (cyclo tourisme Berruyers) en tant que bénévoles.
RépondreSupprimerRégalez nous encore de vos belles étapes et restez prudents.
Bises à vous.
Christine M.
Ouaouuuhhh ! Super ton blog, ça nous fait toujours rêver. Mais pour nous, pas de fenêtre assez large dans l'immédiat. Continuer de savourez : les paysages, les rencontres, les plats, etc et aussi un peu de galère pour apprécier encore plus les bons moments. Bises à tous les 3. D&J
RépondreSupprimerSuper itinéraire avec ses aléas.... profitez bien de la gastronomie locale, de vos belles visites, et des paysages...
RépondreSupprimerBon courage à tous
Françoise
Brest
Bravo Annie pour tes beaux C.R. On en prend plein la vue. Profitez ! Bonne route à tous les trois. Bise muscatée. Jeanine L.
RépondreSupprimerJ'ai adore le sancruaire de Las Lajas. Vous avez du en prendre plein les yeux! La Colombie vous dit au revoir, profitez bien de l'Equateur... Jean-Claude de Medellin
RépondreSupprimerBonjour Annie Mais quel festival de beauté tu nous offre là . Tu t'éclates ça se voit. Mais tout de même quelle aventure, tu nous épateras toujours. merci pour tout cela. gros bisous et que votre périple continue Annick
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