Le Pacifique ou les Andes ?

Cajamarca


Nous y arrivons en 6 heures de bus confortable, avec Jeannine nous emmenons nos vélos et sacoches, Lionel et François font le choix retour en bus jusqu’à Chépén avec deux étapes vélo bord du pacifique où nous nous retrouverons à Trujillo au bout d’une semaine puisque nous nous passons par les Andes à vélo.

Nous passons de l’altitude zéro avec près de 40° à 2750 m pour retrouver une fraîcheur matinale et fin de journée tout en ayant une température très agréable en milieu de journée, de quoi nous revigorer!

Trois jours de visite à Cajamarca

Belle ville spacieuse, qui a conservé son patrimoine historique de l’époque coloniale avec ses nombreuses ruelles aux maisons colorées avec balcon. La grande place principale arborée et fleurie où les péruviens aiment à se retrouver en fin d’après-midi, est bordée de la cathédrale, de l’église San Francisco, plus loin l’église de la Recoleta et son couvent reconverti en collège et enfin l’église Belén.

Ses églises

Eglise Belén avec sa tour non terminée, style baroque péruvien


Son musée portant sur la civilisation Cajamarca

On y apprend aussi l’immigration japonaise il y a plus d’un siècle et demi pour le travail dans le domaine de l’agriculture.

Cathédrale style baroque péruvien, c’est loin d’être le plus beau bâtiment de la ville.

Eglise San Francisco style baroque péruvien également, un couvent y est attenant.

Église de la Recoleta dont sa particularité de clochers murs, c’est plutôt une spécificité du sud de la France

Et son couvent devenu collège, en classe la mixité n’existe pas.


Colline San Apolonia


 C’est la plus haute colline dont est entourée la ville.

C’est derrière cette colline que le conquistador Pizzaro a caché ses 3 canons et 177 hommes à cheval afin de tendre un piège à l’Empereur Inca Atahualpa.
La rencontre se devait être amicale, il a été fait prisonnier.
Il faut savoir que les Incas n’avait jamais vu de chevaux, imaginez leur étonnement devant cet énorme animal.

De là-haut on a une vue sur toute la longueur de la ville de Cajamarca


Site Inca avec la salle « prison »

Les murs de la prison de l’inca.

Photographie où l’empereur inca propose de remplir la pièce de la hauteur de son bras en deux fois d’argent et une fois en or. Pizarro accepte. Mais Atahulpa sera malgré tout exécuté!

Cumbémayo

Site archéologique situé à 3500m d’altitude, roche volcanique ayant subi l’érosion du temps daterait de 1500 ans avant notre ère, ressemble beaucoup à des « cheminées de fée », parsemées sur une grande vallée verdoyante, on y découvre un très long canal d’irrigation pour les cultures, une énorme pierre ronde pour les sacrifices en l’honneur de la Pachamama (terre) ainsi que des pétroglyphes.

Canal d’irrigation de plus de 6 m de long

Un pétroglyphe encore visuel, abrité par une roche au-dessus

La pierre ronde pour les sacrifices d’animaux semble-t-il

Site funéraire d’Otuzco

Dans une falaise, roche volcanique, un site funéraire troglodyte de la civilisation Cajamarca qui correspond à notre époque romaine. 

327 niches ont été dénombrées, beaucoup d’individuelles, quelques familles, les corps étaient en position accroupis face au soleil levant. En 1900 les dernières fouilles ont permis de mettre à jour des ossements d’un enfant et de 3 adultes, des poteries.... ces niches creusées avec une pierre ont surtout été pillées par l’arrivée des espagnols.

Chaque niche était fermée sûrement par une dalle de pierre sculptée 


Banos de l’Inca 


Après un retour de bataille l’empereur Inca Atahulpa venait dans ces bains taillés dans la pierre où jaillissent plusieurs sources d’eau chaude. A priori, l’endroit était déjà connu pour les propriétés de l’eau par les civilisations précédentes.

Depuis, ce « bain de l’Inca » est entouré d’un grand complexe de soins thérapeutiques, puisqu’on y vient pour des douleurs d’articulation, dos, rééducation, énergie, bien-être tout simplement. Nous avons donc profité toute une matinée du sauna vapeur avec des feuilles d’eucalyptus et écorces de citron, d’un pédiluve sur galets, de soins hydromassages pour terminer par un massage du corps manuel. Une grosse bulle de bien-être, on en ressort détendu.......

Le bain de l’Inca où nous n’avons pas accès bien sûr.


Après le sauna, les bains avec jets de massage.

Ici massages et jets concernant les pieds et les mollets.
Il a fallu s’équiper de maillots de bain pour la circonstance.

Maintenant les messieurs vont rejoindre le Pacifique et nous nous passons par la cordillère andine pour se retrouver d’ici quelques jours à Trujillo (grande ville sur le bord Pacifique).



Cajamarca / San Marcos / Cajabamba /Huamachuco / Quiruvilca / Agallpampa / Trujillo

De belles longues journées de grimpette où l’on s’organise pour le petit-déjeuner et la pause de midi en prévoyant fruits, pains, légumes surtout des avocats.
Les lacets s’enchaînent, on apprécie la senteur qui se dégage des eucalyptus, les élevages de moutons, vaches et aussi des taureaux. Cultures de petits pois également dont la récolte se fait en famille.
Le ‘fil d’Ariane » nous apprend que les pluies de la nuit dans la région ont provoqué des glissements de terrain, on avance donc avec précaution tout en constatant les blocs de pierre qui encombrent partiellement la route.
Cajabamba est une très belle ville aux rues piétonnes, belle place centrale et beaucoup de beaux magasins modernes.

Les nombreux lacets

Bord de route une famille nous offre des pommes de terre, maïs et petits pois cuits

Le cochon est tué et dépecé dans son environnement.



Après Cajabamba une sacrée surprise nous attend, le gros dénivelé on s’y attendait mais pas d’une trajectoire avec 70% de piste défoncée, heureusement la météo est avec nous et le départ matinal nous permet d’avancer sans trop peiner et nos yeux profitent des genêts en pleine fleur. 

Nous traversons de nombreux villages dont les maisons sont toutes construites en briques d’adobe (pisé). Passage près de la laguna « Sausacocho » avec de belles animations pour les habitants, tout pour se détendre. Notre point le plus haut sera à 3400m avant de rejoindre plus bas la belle ville de Huamachuco, dont la place centrale est remplie de magnifiques topiaires.


Villages en adobe

Piste encore acceptable
La laguna Sausacocha
 
Départ de Huamachuco tôt, c’est une grosse journée. A peine 30mn pour sortir de la ville que la pluie s’invite et les sommets des montagnes ne sont plus visibles, interrogation qui ne dure pas longtemps sur ce que nous devons faire, puisque devant nous sont stationnés des « collectivos ». On en trouve un qui nous transporte avec nos vélos sacoches à notre destination du jour (en passant par 4200m) à Quiruvilca à 4010 m.

En arrivant à Quiruvilca, on a qu’une idée quitter cette ville cauchemar le plus vite possible. On y dormira pas, traumatisées que nous sommes par toutes ces mines d’argent et d’or, aux baraquements accrochés aux flancs de la montagne, les détritus glissant le long. 
D’ailleurs la multinationale canadienne Barrick gold y est implantée pour une importante mine d’or.


Un aperçu des mines « sauvages »

A 14h30 on choisit de remonter sur le vélo pour filer jusqu’au village suivant Agallpampa où nous trouvons un hébergement de fortune au tarif prohibitif, mais qu’importe nous sommes mieux là. La route plutôt descendante est dangereuse car les camions ont laissé de gros sillons de 20cm de hauteur dans le bitume.

Il faut garder le sillon ...

Il n’a fait que montrer les crocs!

Mamie a bien voulu du casque, ... pas du vélo... trop dur.

La volaille est autorisée à goûter...


L’altitude nous offre toujours des paysages splendides.


Aujourd’hui direction Trujillo le Pacifique avec une très très longue descente de -3200m, sans fatigue, de nombreux arrêts dont deux assez longs pour déblaiement de la route suite aux éboulements de terre et rochers. Patience, patience...
On passe progressivement de la fraîcheur des 3200 m d’altitude à une chaleur étouffante pour finir sur les 20 derniers kilomètres dans la belle vallée verdoyante du Rio Moché, avec le vent fort de face.

Culture intensive de la canne à sucre dont la terre est bien irriguée, des plantations d’ananas variété noire pas très savoureuse, également une grosse culture d’avocats.




Ce monsieur nous offre un ananas à chacune.


Montagne aride surplombant les étendues de champs de canne.


Le Rio Moché que nous avons longé sur toute cette belle descente. 
Les déblaiements fréquents le long de la route




Un « pisco sour» pour les retrouvailles!


Maintenant place à la plage et à la culture....


Commentaires

  1. Encore un beau partage de votre périple, merci.
    Profitez bien et bon voyage pour le retour.
    Biz de la Réunion
    Christèle

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  2. Merci pour la participation a votre. séjour 👍 a bientôt sûr la Touraine jean Yves Pellault

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  3. Merci Annie
    Le Bonheur de vous suivre
    Bises. Bernadette ppl

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  4. merci Annie pour ce partage ! on voyage 1 peu avec vous.. tt en enrichissant notre culture!!.
    bon vol mardi! bises lisette

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    1. Merci pour toutes ces belles choses et photos bon retour bisous à vous tous 😘👍🥀

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    2. C’est Dominique bisous 😘

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  5. Superbe circuit qui nous donne envie de visiter le Pérou mais pas en vélo 😊Bon retour.
    Bises
    Guilhaine et Michel

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  6. Encore merci Annie pour tous ces beaux reportages qui nous permettent de vivre votre aventure par procuration ! Et bien sûr, les féminines sont les plus courageuses pour traverser la Cordillière... Prudence pour la suite. Bise muscatée. Jeanine L.

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  7. Bravo à vous 4. Merci pour toutes les photos et les commentaires, très enrichissants qui donnent envie de partir à la conquête de nouveaux horizons.
    Bon retour à tous.
    Sandrine et Eric

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  8. Bonjour Annie, François, Lionel et Jeannine bien sûr,
    On voit bien que dans votre périple on est loin de notre actualité locale.
    Profitez bien de cette évasion hors de notre monde.
    D&J

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  9. Merci Annie pour cette belle balade virtuelle et à bientôt sur les routes du sud vienne un peu moins pentues, bises, J-P

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